BLA-BLA

Cette rubrique, c'est un mini-blog qui regroupe des articles en lien avec la profession et parfois un peu moins. Un endroit où on blablate pour le plaisir ! 

Infirmière et connectée ! | Mars 2015

J’avais envie d’écrire un article sur notre métier et l’informatique. 
Bon…en ce moment, l’ordinateur et moi, on n’est pas trop pote. Effectivement à la clinique on est en pleine mise en place du fameux dossier informatisé avec un logiciel loin d’être au point et dont la prise en main est …périeuse !
Mais à défaut d’être ergonomique, nous avons quand même trouvé des tas d’avantages à ce changement comme la fin de l’utilisation de la « trouilloteuse » !
Trêve de plaisanterie ! je suis bien placée pour vous parler d’internet, d’informatique.
J’adore ça. Mon site me permet d’assouvir mes deux passions, mon métier d’IDE et cette part de moi un peu geek !
C’est pourquoi je suis à fond pour l’utilisation de nouvelles technologies quand elles peuvent apporter un gain de temps mais pas que. Ce temps précieux que chacun de nous veut mettre à profit auprès de nos patients.

Dans toutes les branches de notre profession, il y a des tas d’astuces qui nous changent la vie.
Dernièrement j’ai mis à profit mon smartphone-pomme au boulot. Comme chaque week-end ou vacances où nos services de chirurgie fusionnent, je suis amenée à prendre en charge des patients d’orthopédie.
Un des chirurgiens a une nouvelle lubie et je la trouve top ! Il veut qu’on lui envoit une photo du pansement des patients, quand il pense y avoir une hématome ou dont on sait que la cicatrisation ne se fait pas comme il faut. Cela permet d’éviter les ouvertures intempestives de pansement à 7h du mat’ !
Toujours sur le téléphone, terminé le gros Vidal aux feuilles boulochées qui vous explose le poignet.
On peut télécharger des apps comme 360 medics, Vidal mais aussi une pléiade d’applications pour faire des calculs de dose plus rapidement (Nutperf par exemple), un récapitulatif des protocoles infirmiers avec IDE protocoles et bien d’autres ! Gratuites ou payantes, certaines valent vraiment le coup. Vous trouverez ici les plus utiles.
Du coté des IDEL, c’est du sérieux ! L’organisation ne se cantonne pas aux soins infirmiers mais regroupe toute une partie administrative, bien plus large que ce que l’on peu imaginer !
Ça commence par les logiciels de télétransmission. Aujourd’hui, avec l’arrivée des tablettes, de la connexion wi-fi, l’idel peut télétransmettre, numériser, mettre à jour en direct en sirotant le café de Mme Claudette…(Simply vitale ou Albus) .
D’autres solutions commencent à arriver pour simplifier encore plus l’organisation, clicRDV ; fini les IDEL pendus au téléphone en conduisant ! oui mesdames et messieurs, je vous vois tous les jours et en plus je connais pas mal d’entre vous ! Comme pour le kiné ou le médecin…, il existe des logiciels de prise de rendez-vous. Grosso modo on peut avoir une permanence téléphonique puis une prise de rdv en ligne 24/24h et 7/7j via facebook ou pages jaunes, pas mal quand on crée son cabinet infirmier pour se faire une patientèle plus rapidement. Les patients reçoivent un sms pour rappeler le jour et l’heure du rdv, donc plus d’excuses ! je me souviens d’un stage en libéral où la matinée de l’IDEL que j’accompagnais était ponctuée de gros lapins de la part des patients occasionnels. Je me souviens des excuses évoquées toutes plus grosses les unes que les autres ! Pour ce genre de solutions il faut des patients « 2.0 » pour que cela fonctionne ! 

Et pour finir, je dirai qu’une infirmière connectée en vaut deux ! aujourd’hui nous avons tous les moyens pour nous rassembler via les réseaux sociaux alors go go connectez-vous ! 

​ Edité en Mars 2015

Un accouchement serein grâce à la sophrologie | Mai 2016


Pour toutes les futures mamans infirmières qui visitent le site, je vous dédicace cet article. Un petit point sur la sophrologie qui peut vraiment aider ! Sachez quand même qu'elle peut ne pas convenir à toutes. A chacune de trouver sa méthode de préparation préférée...

Parmi les méthodes de préparation à l’accouchement, la sophrologie, de par ses nombreux bénéfices, est plébiscitée par les futures mamans. En tant que source de relaxation et de confiance en soi, elle permet de se constituer un capital psychique et d’appréhender le plus sereinement possible les mois de grossesse ainsi que le jour de l’accouchement, tout en créant un lien privilégié avec le bébé.

Vivre sa grossesse en toute sérénité

La sophrologie est une méthode de relaxation et de détente qui a su s’imposer, doucement mais sûrement, depuis les années 60. En visant l’harmonisation de la conscience et du corps, elle puise dans la méditation pour favoriser la prise de contrôle du souffle, l’oxygénation de l’organisme, et combattre par là les sources de stress et de tension.
Sophrologie et grossesse s’accordent particulièrement bien. Face à la grossesse, qui est pour la mère une période de changements profonds, à la fois corporels et psychologiques, la sophrologie met en valeur la recherche de la détente, la maîtrise de la respiration et la visualisation positive.


​ Détente : la femme enceinte apprend à maîtriser ses émotions et à éliminer toute forme de stress ;

​ Respiration : à travers une bonne oxygénation du corps, la future maman prend le contrôle de sa douleur afin de vivre plus sereinement – et plus efficacement – l’accouchement ;

​ Visualisation positive : en imaginant l’accouchement à l’avance au cours des séances de sophrologie, la maman aura l’impression de maîtriser au mieux l’événement, et se sera également préparée aux premières semaines avec le bébé.


Les mamans stressées par nature sont les premières visées par des séances de sophrologie, tout comme les femmes atteintes de pathologies (diabète, par exemple) et celles qui ont l’intention de ne pas recourir à la péridurale durant l’accouchement. Mais toutes les femmes enceintes peuvent en bénéficier.

Déroulement d’une séance de sophrologie

Les séances de sophrologie s’inscrivent en principe dans le cycle traditionnel de préparation à l’accouchement avec la sage-femme. Elles s’intègrent parmi les cours théoriques sur l’accouchement, les ateliers pratiques, les échanges entre futures mamans, etc.
Voici, par exemple, le déroulement d’une séance de préparation chez une sage-femme à Paris, d’une durée totale de 1 heure :

​ 45 minutes de préparation classique ; 
​ 20 minutes de sophrologie.


Cette division est modulable, et il est possible de consacrer une pleine séance à la seule sophrologie.

Concrètement, la séance de sophrologie en elle-même se passe de la façon suivante :

  • La femme est allongée (sur le dos, sur le côté) ou assise, sur un tapis et/ou sur des coussins : le confort de la position est primordial ;
  • Une musique relaxante est diffusée en fond sonore, et la lumière de la pièce est tamisée ;
  • La future maman ferme les yeux et suit la voix de la sage-femme qui la fait entrer dans un état de demi-sommeil favorisant la relaxation ;
  • Ensemble, elles travaillent la maîtrise de la respiration et du souffle, la détente des muscles et des points de tension, etc.

Les séances de sophrologie peuvent débuter à partir de 5 ou 6 mois de grossesse, et elles sont remboursées par la Sécurité sociale (jusqu’à 8 cours).

Les bienfaits de la sophrologie pendant la grossesse

En aidant la future maman à anticiper l’accouchement, la sophrologie l’aide à vivre l’événement plus sereinement le jour J. Le but est de chasser le maximum d’appréhensions pour que l’enfant arrive dans une atmosphère qui respire le positif !
Pratiquée pendant la grossesse, la sophrologie contribue à développer ce positivisme. La femme enceinte apprend à se relaxer, à garder le contrôle durant les contractions, à mieux récupérer entre celles-ci, à augmenter son seuil de tolérance à la douleur. Au moment de l’expulsion du bébé, elle maîtrise ainsi ses crispations et son stress.
L’autre bienfait de la sophrologie, c’est le soutien apporté à la femme enceinte pour ce qui est d’accepter les changements liés à sa grossesse. Corporels, d’abord : prise de poids, maux de dos, fatigue physique, etc. Psychologiques, ensuite : l’anticipation de l’accouchement, la gestion de l’anxiété, les suites de couche…

Générer les premiers liens avec le bébé

En plus de ces bénéfices, qui permettent de mieux se préparer à l’accouchement et d’éliminer les sources de tension qui peuvent en résulter, la sophrologie agit sur les liens entre la future maman et son enfant, en les renforçant durant la grossesse.
Le travail de relaxation corporelle contribue à prendre pleinement conscience de son corps, de la totalité de son organisme : membres, organes, pulsations du cœur, trajets des émotions d’un point à un autre… Cet état de détente (ou demi-sommeil) permet de percevoir intimement les mouvements du bébé dans le ventre, comme si celui-ci répondait à la disponibilité de sa mère.
Précieux, ces moments de complicité in utero sont l’occasion, pour la maman, de diriger ses pensées positives vers le bébé. La sage-femme renforce encore ce lien par une technique appelée « bercement », qui consiste à faire poser les mains de la maman sur son ventre pour lui faire écouter les vibrations du bébé. Lisez ceci pour en savoir plus.

Mon expérience de la sophrologie

J'ai longtemps entendu parler de la sophrologie, j'en ai même fait l'expérience pendant mes études d'infirmière, en stage de psychiatrie (1ere année, 1er stage) ; en hôpital de jour plus précisément. L'infirmière sophrologue m'a proposé de participer à la séance collective au même titre que les patients du service. J'ai adoré cette séance, ça m'a vraiment reposé et détendu.
J'ai même eu quelques lectures à ce sujet par la suite, ce qui a continué à m'aider pour surmonter le stress "monstre" de la troisième année d'étude...
Puis quelques années, plus tard, j'attendais ma fille et l’hôpital m'a proposé de suivre la préparation à l'accouchement avec une de leurs sage-femmes spécialisée en sophrologie. J'avais le choix de faire une prépa avec une sage-femme de ville mais j'ai sauté sur l'occasion de la préparation avec sophrologie.
Tout s'est bien passé. Les séances en petits groupes ont été vraiment agréables et je me sentais vraiment super positive et l'anticipation m'a enlevé tout stress les derniers mois de grossesse. Pas négligeable quand il s'agit d'un premier accouchement.

Mais voilà le problème, rien ne s'est passé comme prévu. J'ai accouché 1 mois avant terme ; je suis allée "1000" fois à la maternité avant d'être hospitalisée. J'ai donc eu un "faux travail" de 3 jours et j'ai accouché avec déclenchement et péridurale, seulement 10h après, pour finir avec l'utilisation d'une ventouse à 4h du matin...
Ce que je reproche à la sophro, c'est que l'anticipation se fait dans le meilleur des mondes.
Un peu comme dans les films : "rupture de la poche des eaux à 41 SA", "10 minutes de voiture", "arrivée à la mater", "installation dans la salle de naissance", "pose de la péri", "2 ou 3 poussées" "Pouffff...bébé est là".... alors que tout est possible en réalité !!
Pendant la préparation, on avait quand même eu la notion du risque de ventouse/forceps et césarienne mais pas vraiment des autres aléas.

Déjà j'étais pas prête ! Un mois avant pour moi c'était de la prématurité donc gros stress alors que ma fille pesait 3kg800 à la naissance. Les sages-femmes de la maternité m'ont dit qu'à partir d'1 mois d'avance on était bon.
Le faux travail, je ne savais même pas ce que c'était. En gros, t'as des contractions de fou, presque de fin d'accouchement et rien ne se passe dans ton utérus, tout est bien fermé, rien ne bouge et toi tu douilles.....pour RIEN !!
Le déclenchement à l'ocytocine c'est comme si ton corps subissait un accouchement puissance 1000 mais t'es branchée d'office à la péridurale donc tu sens pas trop (quoi que), tu respires calmement donc mal, voire tu t'endors pendant que ton corps, lui, fait un marathon. Je vous laisse imaginer les dégats. Ce qu'on ne te dit pas non plus, c'est que ça te ralentit le travail et que si t'es comme moi, un peu flemmarde de l'uterus, tu y restes 10 ans sur la table à accoucher !
J'ai fait pas mal de malaises quand la péridurale à commencer à agir. Comme je douillais depuis 3 jours, mon corps n'a pas compris quand j'ai subitement arrêté d'avoir mal...
Après plus de 10h de déclenchement, à 4h du mat', j'étais tellement à morphe que je n'arrivais plus à pousser. Ils ont finalement appelé le gyneco, qui a sorti ma fille à coup de ventouses !
Inutile de dire que j'étais à 2 doigts de la césarienne !

Au final, j'ai appris plus tard que ma fille était en présentation OS (occipito-sacré) ce qui, a priori, a ralenti encore plus la descente. J'ai eu du mal à me remettre et ma fille pleurait beaucoup et ne dormait presque pas les premiers mois de vie, l'allaitement difficile. Tant de choses que je n'ai pas pu imaginer et qui me sont tombées dessus violemment.
Pour mon second, j'ai choisi une préparation classique où j'ai pu poser des tas de questions et imaginer le pire ! Au final, tout s'est passé parfaitement et assez vite pour ne pas avoir besoin de péridurale. Les suites de couches sont tellement plus simples sans déclechement et sans péridurale. Moins de fatigue, le corps se remet très vite.
Mes collègues ont choisi la sophrologie et ont été ravies. Leurs accouchements se sont passés rapidement et sans problème !
Ce n'est donc pas la faute à ma préparation si tout s'est mal passé mais j'étais à mille lieux d'imaginer tout ça, j'aurai préféré être un peu moins positive pour m'attendre à ces difficultés ! Dans mon cas et a posteriori, la répartition des séances ne me convenait pas : trop de relaxation pour peu d'explications techniques/pratiques.

Si vous choisissez ce type de préparation, il ne faut pas sous-estimer la partie préparation classique surtout pour une primipare.

Dégagement en Occipito-Sacré (source)